Résumé de la réunion du 3 mai 2010 groupe « Logement/habitat »

Installation du groupe

Un tour de table est fait : 19 personnes sont présentes : élus, partenaires CCAS, associations, habitants.

 

PROPOSITION DE TRAVAIL POUR LA SEQUENCE

 

Tour de table avec présentation de chacun des participants

 

Distribution documents :

  • compte–rendu groupe du 02 avril

  • compte–rendu groupe du 16 avril

  • documents relatifs à la mission (comité pilotage, comité partenarial, invitation et calendrier des trois groupes de travail)

 

Lecture individuelle du Compte-rendu de la précédente rencontre et retours :

L’objectif est double :

  • valider le contenu du compte-rendu

  • commencer la séquence avec une vision commune du travail préalablement entrepris par le groupe

 

 

PROBLÉMATIQUES ET BESOINS REPÉRÉS PAR LE GROUPE

 

I / Offre et demande de logements à Carpentras.

 

 Dans le parc privé, une offre prédominante de petits logements (T1,T2 voire T3)

Tendance des propriétaires à sous diviser les grands appartements pour des questions de rentabilité + les grandes familles sont perçues comme pouvant générer plus de problèmes

 

 Dans le parc public, pour certains bailleurs ,une offre de grands logements (T4) qui ne trouveraient pas de locataires. Est- ce une question de coût de la location ? Les niveaux de loyer du parc public pour ce type de logement seraient relativement similaires à ceux du privé ?

 Question de la précarisation globale de la population : augmentation relative de la part des budgets des ménages consacré au logement. Les barèmes de la CAF n'auraient « pas été revus » « une personne seule sans enfant ne perçoit rien » mais « la CAF ne peut pas tout payer »

 

Les personnes « jeunes » sont repérées comme plus fragiles face au logement.

Le CCAS reçoit un public jeune qui ne perçoit pas d'aide et doit payer un loyer qui représente une charge importante au regard de leur revenu (200/300 euros de loyer) .Ils sont de ce fait souvent logés dans des appartements insalubres

 

Les personnes « âgées » sont repérées comme plus fragiles face au logement.

 

II/ Vie Sociale : Incivilités et équilibre social

 

2.1 Dégradations et relation sociales

 

Un sentiment de peur croissant dans des quartiers considérés encore récemment comme « tranquilles » (Eléphants/sablières)

Sentiment d'insécurité en lien notamment à des cambriolages et plus prégnant pour les personnes habitant les RDC.

Néanmoins la problématique des cambriolages est identifiée comme non spécifique aux dits « quartiers ». Un logement est potentiellement violable »

 

Demande de sécurité accrue qui resurgit sur le bailleur « Des grilles sont demandées mais il (le bailleur) a refusé ». La pertinence d'une réponse en terme de « sécurisation renforcée » des logements est interrogée par le bailleur « doit-on faire des prisons ? »

 

Le sentiment de peur voire de désarroi et colère dans ces quartiers est de fait étroitement en lien avec des tensions fortes dans la vie de quartier.

Des habitants, plutôt attachés à leur logement et au quartier, éprouvent avec difficultés les changements de voisinage (les familles aux alentours ont peur) et ressentent des tensions au quotidien »  avec certains jeunes adolescents.

 

Les incivilités et dégradations semblent être essentiellement le fait de quelques individus, de très jeunes adolescents (13/14 ans) et ce dans la journée. Plus spécifiquement, il est relevé des pics de violence en période de vacances scolaires.

 

Les familles se sentant démunies avec un sentiment fort « de ne pas avoir le choix » envisageraient de quitter leur quartier et ce malgré les coûts que cela représente (déménagement +hausse loyer+ perte de liens sociaux)

 

Les logements disponibles dans les quartiers identifiés à problème seraient alors essentiellement demandés par des familles « d'origine extracommunantaire ». Ce qui viendrait accentuer un phénomène de ségrégation sociospatiale voire de ghettoisation que certains participants pointent comme « très inquiétant ».

 

La question du niveau de réponse à apporter est posée avec force et plus spécifiquement la place et le rôle de la police est questionné .

Les bailleurs sociaux ne peuvent apporter toutes les réponses en terme de sécurité, c'est le rôle de la police. Pourquoi pas plus d'interventions ? Les questions sont à poser à l'état.

 

  1.  
    1. Le rapport aux « forces de l'ordre »

 

La perte du lien de confiance habitants/forces de l'ordre est plus particulièrement évoquée.

Les gens croit en la police, il leur semble que rien n'est fait et que les habitants sont stigmatisés par leur tenue vestimentaire mais que les vrais problèmes ne sont pas traités.

Les habitants n'osent pas parler à la police par peur des représailles et malgré la possibilité de témoignages anonymes.

 

2.3 Le rapport au travail

 

Des jeunes « ainés » s'inscrivent dans une économie parallèle et véhiculent auprès des plus adolescents la notion de « l'argent facile »

 

Question de l'insertion professionnelle difficile des pères, de la transmission et de la non valorisation de leur savoir faire auprès de leurs enfants

 

 2.4 L'exercice de la parentalité

 

Question de la contrainte imposée par certains types d'emplois et de la difficulté dans l'exercice de la parentalité (emplois saisonniers...).

 

Question d'un accompagnement à « l'autorité parentale » de certaines familles qui poseraient spécifiquement problème.

 

2.5 Communication et médiatisation

 

Question de la non valorisation des atouts des « quartiers »: un tissu associatif important /des actions nombreuses

« Mission locale, RHESO, Logis des jeunes... »« Il y a de tout sur place (...) il y a un commerce de proximité, des centres de loisir, l'accueil du centre social, un accueil de proximité très fréquenté, les Petits Princes... Des ateliers espace découverte, d'accès à la langue française, .. C'est un lieu d'initiative des habitants, il y a beaucoup d'actions et malgré tout, tout le monde s'en va »

 

Question de la stigmatisation des « jeunes »

« On parle beaucoup d'insécurité mais il y a beaucoup de jeunes qui s 'en sortent. On (Logis des Jeunes) a une demande des jeunes des quartiers qui veulent de l'aide pour ne pas basculer. »

 

Question du rôle des médias

« Sur-médiatisation » des dégradations dans les quartiers qui génère une escalade de la violence (effet de « concurrence » entre les quartiers des différentes villes)

« Sous-médiatisation » des actions positives entreprises dans les quartiers .

 

Autres points abordés par le groupe

 

La dimension de la participation des habitants, de son impact est questionnée :

  • « Ils viennent parler et après ? »

  • « Ils ont l'impression que cela ne sert à rien et il y a une part de vérité »

 

 

POINTS FORTS DES ACTIONS MENÉES ET PROJETS EN COURS

 

  • Projet de réhabilitation dans les « quartiers » dans le cadre de la formation des jeunes

  • Action vide grenier dans les « quartiers »

  • PLH : Programme local de l'habitat

  • Projet d'habitat mixte par « Soligone » en centre ville (Logements à loyers modérés + T4 non conventionnés...dans hôtel particulier)

 

EXPÉRIENCES VOISINES RECENSEES

 

  • Expérience quartier Monclar Avignon « Habitat Adapté » : repérage par les travailleurs sociaux, les logeurs des familles posant problème et proposition de logement nouveau délocalisé + accompagnement social

  • Projet de rééquilibrage social par la pratique de la vacance par l'OPHLM : Problématique du coût de la vacance et de la perception des habitants en attente de logement

 

ELEMENTS REPERES PAR LE GROUPE EN VUE DU DIAGNOSTIC

 

  • Données recueillies par la CAF (possibilité d'approfondissement)

  • Données recueillies par l' association « Logis des jeunes »

 

 

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