Projet social : logique de projet, logique de concertation

Publié le par psocialcarpentras.over-blog.com

 

LOGIQUE DE PROJET, LOGIQUE DE CONCERTATION

 

« Faire société, vivre ensemble »

Pour se faire, Il faut considérer les besoins de chacun. Ouvrir les quartiers sur la ville, dans une logique partagée par toutes et tous (institutions, habitants, associations).

Sur le chemin du développement social durable, il faut passer d'une vision à une autre :

  • des modèles d'actions descendantes aux dynamiques d'acteurs,

  • des logiques de missions aux pratiques de projet,

  • des principes de distribution aux processus de participation.

Les acteurs politiques et institutionnels doivent revoir le sens et la forme de leur contribution à la cohésion sociale. Ils devront promouvoir des politiques et des actions :

  • de changement et pas seulement de reproduction,

  • de participation et pas seulement de dsitribution,

  • d'anticipation et pas seulement de réaction,

  • de développement et pas seulement d'aménagement.

 

1/ C'EST QUOI UNE LOGIQUE DE PROJET?

Principe : Négociation de projets sociaux entre institutions et habitants = concertation

D'un point de vue éthique, reconnaître la capacité de tout individu à être acteur de son devenir.

Logique : propositions ascendantes à confronter (projet développement durable et soutenable)

Organisation : participative, démocratique, transversalité, par mutualisation des compétences.

Management : participatif, expertise/interface, orientation institutionnelle de politique sociale et dynamique territoriale

Opérationalisation : initiative par concertation des acteurs, action collective et co-portée, motivation forte (responsabilité ++)

Evaluation : ensemble de type participatif et prospectif sur exigence de mobilisation de moyens au service du changement social.

 

2/ PASSER D'UNE LOGIQUE DE MISSION A UNE LOGIQUE DE PROJET

A l'heure actuelle, les institutions seraient plutôt dans des logiques de mission avec une posture managériale reposant sur la capacité des pouvoirs publics et des institutions à répondre aux besoins. La logique de mission est une organisation descendante (verticalité de la commande=fourniture d'un service) et cloisonnée qui est managée par directive et, dans l'opérationalisation, exécutée par des agents (action individuelle et spécialisée) d'où une motivation faible, avec un contrôle quantitatif et une obligation de résultats. Force est de constater que cette pratique reposant sur une logique de verticalité conduit souvent à l'échec.

Par contre, le passage à la logique de projet n'est pas aisée car il requiert l'abandon des assurances, des certitudes que confère la légitimité institutionnelle. A la différence de la logique de mission qui balise le tracé de l'action jusqu'aux résultats (en principe obtenus), la pratique de projet se fonde sur une perspective qui ne peut être garantie à l'avance sous sa forme finalisée. C'est çà construire ensemble. Chaque acteur est détenteur d'une partie de la connaissance du territoire. Du diagnostic partagé à la négociation des objectifs, l'action se trouve soumise à bien des paliers de configuration. Se positionner dans un rapport multi-acteurs, ne pas être dans l'action concrète (dans « le faire ») immédiatement, devoir « faire le chemin en marchant », c'est-à-dire ne pas en maîtriser totalement la direction n'est pas facilement admis, même en visant une finalité de développement.

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